Nous étions jeudi soir, lorsque ma journée de cours se termina à merveille. J'avais passé une journée agréable derrière ma petite table à écouter les professeurs. Bizarrement, je ne rechignais pas aujourd'hui. Je ne sais pourquoi mais je m'intéressais un peu plus aux cours que les autres fois. A croire qu'un miracle eut lieu pendant mon sommeil de la veille. Enfin bref, lorsque la sonnerie de la fin des cours retentit. Je regagnais rapidement la sortie du campus pour retrouver mon chez-moi. J'habitais une petite villa dans la ville d'Abbeyville depuis maintenant plus d'un an. Avant de m'y installer définitivement, j'occupais un petit loft non loin de la ville. Mais bon, avec le temps j'ai fini par me décider de prendre une demeure un peu plus grande où je me sentirais plus à l'aise et où surtout je pouvais faire la fête sans déranger le voisinage. Et oui, quand on est jeune, on est sans cesse dans un besoin constant de profiter de la vie. Car le temps court et ne nous laisse pas le temps d'en profiter. A nous de savoir l'arrêter et d'en profiter à sa juste valeur. Chaque minute qui passe est une occasion de changer le cours de sa vie me disait-un ami philosophe lorsqu'on venait au sujet du temps. Arrivée chez moi, j'eus l'envie de sortir prendre l'air. Bien que je passe quasiment mon temps à l'extérieur, ce soir, une forte envie de profiter du bon temps me prit. Je sortis donc de chez moi, en prenant soin de m'habiller correctement avec un jean slim noir et un tee-shirt fleuri accordé avec la saison. Nous étions au printemps, il ne faisait pas très froid et puis le soleil pointait quand même le bout de son nez. Cela faisait plaisir à voir étant donné l'hiver rude que nous avions eu avec la neige et cie. Je marchais donc en direction du pont, là où j'ai atterri la première fois lorsque je suis arrivée dans la ville. Là, j'y croisai un jeune homme fort charmant. Il était brun avec un regard à en couper le souffle. Du moins, je ne pouvais pas rester sans avoir la bouche bée devant lui. Je lui adressai un sourire avant de m'approcher de lui.

Salut lui lançais-je.

Au vue de sa guitare dans le dos, je me dis directement qu'il devait être musicien. S'il était là sur ce pont, il devait surement être en manque d'inspiration. Car oui, même pour moi, lorsque je n'ai pas d'inspiration pour faire quoi que ce soit, je venais souvent ici pour réfléchir, pour penser tout simplement.